La rédaction du bulletin a décidé d’ouvrir une nouvelle page consacrée au «questionnement», à la base de la philosophie. Cette rubrique a un triple but :
Les lecteurs sont donc invités à réagir avec la charte habituelle de correspondance militaire (concision, mesure et respect mutuel) à notre questionnement, essentiellement par message internet à l’adresse : ou par courrier postal à l’adresse habituelle de l’ANOCR. > Lire la suite ...
La soprano Nathalie Nicaud, commandant de la Réserve Citoyenne de l'Armée de l'Air, chante « Les plus belles pages musicales de 14-18 », un album souvenir, avec un choix de chansons écrites durant la Grande Guerre en hommage aux Poilus.
Cette artiste lyrique au parcours atypique a saisi l'occasion de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale pour faire revivre des chants oubliés, voire inconnus pour beaucoup après s'être imprégnée de l'atmosphère sur les lieux mêmes des combats.
Après plus de 24 mois de recherches approfondies, de diverses lectures et de déchiffrage de partitions, manuscrites pour certaines, elle a retenu 26 titres dont « La Marseillaise » et « Chanson en forme de Requiem », chanson qu'elle a écrite en hommage à tous les soldats qui ont combattu. Parmi eux, certains ont continué a pratiquer leur passion musicale.
Accompagnée par les cinq musiques militaires (air, mer, terre, Légion étrangère et Garde républicaine), Nathalie Nicaud participe à la mise en lumière de ce patrimoine musical.
Dans votre livre « Opération Serval, notes de guerre », vous racontez les 100 jours de libération du Mali sous la forme d'un carnet de notes. Pour quelles raisons ?
J'ai voulu écrire cette histoire sous la forme d'un carnet de bord qui collait à la réalité pour expliquer ce qu'il s'est passé sur le terrain. Tous les jours, pendant mes quatre mois d'opération, j'ai tenu à écrire brièvement les événements importants et des histoires d'hommes. Quand l'idée d'écrire ce livre a germé, je me suis dit que la meilleure solution était de l'écrire au présent, en simplifiant les explications pour rendre cette opération accessible à tous et faire découvrir au lecteur le quotidien des soldats, leurs doutes, leurs difficultés, leurs joies, pour expliquer aussi ce que ressent un chef militaire, comment il vit avec ses hommes, comment il raisonne (sans trahir de secret évidemment). Je l'ai écrit pour témoigner, rendre hommage à mes soldats et faire découvrir une extraordinaire aventure humaine et opérationnelle vécue ensemble, loin de notre pays.
- L'article 4 de la dernière réforme des retraites de base a prévu de reporter la date habituelle de revalorisation des pensions du 1er avril de chaque année au 1er octobre.
- En avril 2014, dans le cadre d'un plan d'économie portant sur 50 milliards, le Gouvernement a annoncé que les retraites seraient gelées jusqu'en octobre 2015.
- Le 15 avril 2015, le Gouvernement annonce la prolongation du gel jusqu'en 2016.
À l'exception des 40€ octroyés début 2015 aux titulaires de pensions inférieures à 1200€, les retraites auront donc été gelées entre avril 2013 et octobre 2016, ce qui correspondra à une amputation du pouvoir d'achat inacceptable.
Cette pénalisation est encore alourdie par le matraquage fiscal des retraités (suppression de la 1/2 part, fiscalisation des majorations familiales ...) qui pèse très lourdement sur le budget des retraités et plus spécialement sur celui des plus modestes d'entre eux. En effet, rendus imposables par ces mesures, beaucoup ont perdu le bénéfice d'exonérations ou de minorations (CSG, CRDS, CASA, taxes locales, aides au logement ...).
Quand s'arrêtera cette gestion à la petite semaine parfaitement insupportable pour les retraités ?
La CFR exige des pouvoirs publics qu'ils s'engagent à renoncer à ce nouveau gel. S'ils ne le faisaient pas, les retraités sauraient manifester leur colère.
Fait à Paris, le 28 avril 2015
L'ANOCR est membre de la Confédération Française des Retraités (CFR)
Mes chers camarades
L’Assemblée Générale des jours prochains va nous permettre d’approfondir notre réflexion sur les grands sujets qui nous préoccupent.
Au premier rang de ceux-ci vient se placer, dans l’urgence des événements, la sécurité des Français.
Ce n’est ni pour nous ni pour beaucoup une surprise ; ce qui l’est davantage ce sont les errements des politiques menées pour assurer la protection de notre pays et de ses citoyens. La multiplication de nos interventions extérieures sensées en particulier améliorer notre protection s’éloigne fortement du but recherché quand elle ne nous entraîne pas dans une spirale mal maîtrisée. On peut aussi s’interroger parfois sur la cohérence entre notre politique étrangère et notre politique d’intervention militaire, elle n’apparaît pas toujours lumineuse à première vue.
Ne nous étonnons pas si le danger est ainsi porté au cœur de notre pays. Là encore, l’armée de la nation a su répondre aux exigences de la situation malgré ses contraintes de plus en plus prégnantes.
Une nouvelle fois se pose la question de l’adéquation des moyens aux missions quand, peu de temps après le vote d’une loi de programmation, il est décidé de modifier, dans l’urgence, certains de ses paramètres essentiels. Ce n’est pas la preuve d’une très bonne anticipation des menaces.
Concernant le dialogue social, nous avons constaté avec regret que l’étude demandée après les arrêts de la Cour Européenne des Droits de l’Homme envisage tout simplement d’évincer les associations de retraités militaires de la position qu’elles occupent, avec la sagesse de l’expérience, aux côtés de leurs camarades d’active au sein du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire. Ceci n’est pas acceptable au moment où notre pays a besoin de renforcer la cohésion nationale en particulier au sein d’un des noyaux les plus stables et forts de l’Etat. Cette politique de segmentation et de division n’est pas bonne.
Nous nous efforcerons de l’expliquer aux membres de la représentation nationale qui voudront bien nous écouter à l’occasion du vote de la loi ainsi qu’aux candidats aux élections prochaines que cela ne manquera pas d’interpeller.
Voici, chers amis, ce qui va conduire notre action à tous dans les prochains jours.
Très amicalement.
Le Vice-Amiral (2S) Michel OLHAGARAY - Président de l’ANOCR
En février 2015, le président de l'UNSOR (Union Nationale des Sous-Officiers en Retraite) a interrogé le directeur de la CNMSS (Caisse Nationale Militaire de Sécurité Sociale) sur le bien-fondé des bruits concernant son avenir et son éventuelle absorption par la CNAMTS (Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés).
Chaque année, plusieurs milliers de militaires[i], de carrière ou sous contrat, quittent le service actif, soit dans le cadre normal des départs liées aux contraintes statutaires des armées (limite d’âge, fin de contrat…), soit au titre des mesures de réductions d’effectifs qui découlent de la mise en œuvre des restructurations des armées (modernisation de l’action publique - MAP).
Ces hommes et ces femmes motivés, formés tant sur le plan humain que technique et prêts à s'investir dans une seconde carrière, doivent être soutenus et guidés dans cette transition professionnelle, tant par l’institution militaire qui déploie, au travers de Défense Mobilité[ii], les moyens d'un retour à une activité professionnelle dans la vie civile, que par leurs camarades ayant déjà franchi ce cap, qu’ils soient reconvertis dans le secteur public ou privé ou en retraite, installés sur leur lieu de repli et intégrés dans leur nouvel environnement.
Dès 2009, les restructurations en cours, le fait que l’essentiel des emplois proposés dans le cadre d’une reconversion étaient déjà des emplois dits “ cachés ”, le rôle de plus en plus important joué par les réseaux sociaux, avaient amené un groupe d’anciens militaires reconvertis dans le civil à constituer une association pour venir en aide à leurs jeunes camarades, dans un esprit de solidarité désintéressée. L’association-réseau Implic’Action était née.
Aujourd’hui, c’est dans ce même contexte, parfois déstabilisant, souvent contraint, toujours complexe à appréhender que plusieurs associations d’officiers[iii] ont décidé de croiser leurs actions et leurs réseaux respectifs pour appuyer leurs adhérents dans leur démarche de reconversion, au travers d’une plateforme interarmées de coordination et d’échanges appelée CAP 2C. Ces mêmes associations avaient d’ailleurs formalisé cette coopération en signant, au premier trimestre 2014, une convention commune “ GCO – CAP 2C (groupe carrière officiers – Cap 2ème carrière), pour initier et expérimenter le projet CAP 2C.
Conférence de Thomas FLICHY DE LA NEUVILLE et Olivier HANNE | Version PDF |
Pas pour tout le monde. En 2004, le National Intelligence Council publiait Cartographie du futur global, un document envisageant plusieurs scénarii pour le monde en 2020. L'un deux était intitulé Le Califat. L'on ne peut qu'être frappé par la justesse des prévisions faites il y a dix ans. Quelques intuitions se sont révélées particulièrement justes : « En 2020, Al-Qaïda aura été détrônée par des groupes islamistes extrémistes d'inspiration simi- laire, qui s'opposeront à la mondialisation (...) Le cœur d'Al-Qaïda faiblira, toutefois d'autres groupes, inspirés par Al-Qaïda et fondés sur des bases régionales pourront continuer à mener des attaques terroristes (...) Le Nouveau Califat nous donne un exemple de la façon dont un mouvement global, nourri par le radicalisme religieux pourrait constituer un défi aux normes et valeurs occidentales (...) Une prise de pouvoir radicale dans un pays musulman du Moyen- Orient pourrait aiguillonner le terrorisme dans la région et redonner la confiance au populations en leur montrant que le nouveau Califat n'est pas simplement un rêve ». En effet, pour suit le rapport « les terroristes auront besoin d'un quartier général fixe afin de planifier et de mener leurs opérations ». Toutefois, le National Intelligence Council s'était trompé sur deux points. En premier lieu, le Califat avait été imaginé comme une insurrection transnationale. Or, même s'il revendique l'effacement des frontières entre la Syrie et l'Irak, voire avec l'Arabie Saoudite, l'Etat islamique a bien pour spécificité de vouloir créer une construction territoriale stable. En second lieu, la puissance du Califat avait été surestimée. Celui-ci aurait interrompu le processus de mondialisation en accroissant les coûts liés à la sécurisation du commerce. Ce qui n'est bien évidemment pas le cas. Après tout, les organisations criminelles n'ont jamais empêché les grands empires de commercer : ce n'est pas la piraterie qui a empêché l'Empire romain de continuer à commercer avec la Chine. Bref, même si le Nouveau Califat, n'était qu'un scénario parmi quatre possibilités d'avenir fort différentes (Davos World, Pax Americana, Cycle of Fear), force est de constater que les prévisions s'avèrent aujourd'hui fort exactes.
Mes chers camarades
Je vous indiquais dans le bulletin d'octobre que la gouvernance des retraités militaires allait peut-être connaître une évolution à la demande constante de l'ANOCR depuis 4 ans. Les services du ministère en avaient lancé l'étude et il s'avérait que seule la voie législative permettait de mener une évolution à la hauteur de nos ambitions légitimes.
Mais depuis sont intervenus deux arrêts de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) qui obligent la France à créer un système de représentation des militaires sous la forme d'Associations Professionnelles Militaires (APM) tout en reconnaissant que le système de dialogue social mis en place ne manque pas de qualité.
Il n'en est pas moins vrai que ce que dénonce la CEDH pour l'armée d'active est tout aussi vrai pour les retraités militaires.
Le chef des armées a désigné Monsieur PÊCHEUR, conseiller d'Etat, pour établir, sur ce sujet, un rapport remis le 18 décembre 2014, afin d'en tirer toutes les conséquences.
Nous sommes donc, maintenant, à un tournant extrêmement difficile à négocier de la vie de nos armées et de notre défense. C'est à un véritable bouleversement de rapports séculaires que nous allons assister et, si possible, participer. Dans le débat crucial qui s'annonce, nous devons contribuer à bâtir une architecture nouvelle de dialogue social au sein du ministère de la défense dans laquelle nous aurons aussi, nous les retraités militaires, toute notre place pour défendre l'état d'esprit exemplaire et l'efficacité de nos armées ainsi que leurs intérêts matériels et moraux dans une société en évolution rapide.
Nous rapprochant toujours davantage de nos camarades d'autres associations, avec qui le dialogue est déjà bien entamé au sein du COMAC, nous comptons former un ensemble puissant et représentatif de dizaines de milliers d'adhérents.
Nous voulons aussi constituer, dans les structures actuelles qui nous paraissent satisfaisantes du CSFM et du CPRM, un ensemble soudé dans un projet de qualité où nos actions seraient liées comme le sont les vies des militaires d'active et celles des retraités.
Ensemble, nous souhaitons être partie prenante d'un dialogue social cohérent et constructif dans les structures renouvelées qui seront issues du nouveau « Statut des Militaires » qui ne manquera pas d'être établi par la voie législative et où nous retrouverons toute notre place.
Notre prochaine Assemblée Générale sera, à cet égard, décisive car nous y étudierons ensemble les voies et les moyens d'atteindre ces objectifs.
Je vous souhaite à tous une excellente année. Elle s'annonce lourde d'incertitude et de dangers mais nous devons l'affronter dans un esprit constructif et combatif.
Très amicalement.
Le Vice-Amiral (2S) Michel OLHAGARAY - Président de l'ANOCR
Christian BENOIT, ancien du SHAT, vient de publier, aux éditions Pierre de Taillac, une histoire illustrée de l'Ecole militaire retracant plus de 250 ans d'histoire d'un site qui a gardé, au fil du temps, sa vocation académique.
Dans le contexte budgétaire plus que contraint et alors que le ministère de la Défense réduit ses commandes, les exportations permettent (ce n'est pas un scoop) un relais de production qui permet d'assurer la continuité de l'activité industrielle.
Elles permettent à la France de se maintenir au quatrième rang mondial des exportateurs d'armes derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie. Le ministère de la Défense espère atteindre l'objectif de 7 milliards d'euros d'exportations en 2014. "Sans les exportations d'armement, le déficit commercial de la France aurait été 5 à 8 points plus élevé chaque année sur la période 2008-2013".
Découvrez ici l'étude d'impact social, économique et technologique réalisée par le ministère de la Défense et le CIDEF avec le support de McKinsey & Company (septembre 2014).